Le regard des autres est prépondérant dans notre vie, dans notre relationnel, au sein de nos rapports. Tous nos comportements sont dictés par ce fameux regard et si on n’y prête pas attention, on s’y oublie.
En effet, certaines personnes sont tellement happées par l’idée que les autres pourraient avoir d’elles, qu’elles ne vivent plus pour elles-mêmes mais pour ces fameux autres.
PETITE DÉFINITION
On parle “d’effet miroir” lorsque nous imitons, malgré nous, la personne en face de nous. Pourquoi ? Car elle nous renvoie à notre propre réalité. Cela peut être positif, ou bien négatif. L’autre adopte une posture qui nous réjouit, ou a contrario nous agace incroyablement.
L’effet miroir peut nous faire penser à la notion de l’ombre de Jung. En effet, une part de ce que l’on est se retrouve dans l’autre. Soit cette part est entièrement acceptée par nous, soit elle est dans l’ombre et donc rejetée, et, par conséquent, cela nous fait rejeter l’autre.
Cela peut aussi renvoyer à la fameuse loi de l’attraction : on attire ce que l’on vibre. Là encore, l’effet miroir est bien présent. Si on vibre une chose négative, on va attirer des gens qui auront la même aura et inversement pour le positif.
En fait, on attire ce que l’on croit mériter.
L’HOMME, CET ANIMAL GRÉGAIRE
L’Homme est un animal. Nous sommes de la famille des mammifères. Notre besoin ? Vivre en communauté pour se développer et se reproduire. La communauté permet la notion de sécurité ainsi que celle d’appartenance à un groupe.
C’est ainsi que nous nous reconnaissons, à travers des affiliations à tel ou tel groupe, à travers des affinités.
Ainsi, nous nous rassemblons selon la musique que nous écoutons, la religion à laquelle nous croyons, le sport que nous faisons, la politique que nous soutenons, etc.
Il est bon de souligner que toutes ces appartenances à des communauté font ce que nous sommes aujourd’hui. C’est-à-dire que notre carte du monde dépend de l’éducation, de la culture de laquelle nous sommes issus.
Nous sommes une adaptation à notre milieu. Le moi naturel de notre naissance devient alors le moi conditionné de notre âge adulte. Nous sommes une évolution constante, une adaptation de la vie dans laquelle on progresse.
Qui dit adaptation dit point de comparaison. Pour s’adapter à un milieu, à un groupe, il est bon de savoir comment fonctionne le groupe et de faire pareil afin de s’intégrer. Alors c’est ce que nous faisons. On se juge…. Constamment…. Perpétuellement…. et surtout très maladroitement.
On cherche alors l’aval de l’autre pour se rassurer. On a besoin de se réconforter, de se dire “je ne suis pas tout(e)seul(e)”.
TOUT LE MONDE JUGE TOUT LE MONDE
“Tout le monde me juge!”
Qui ne s’est jamais posé la question?
Bien sûr que tout le monde juge tout le monde. C’est le propre de notre évolution. Dès le plus jeune âge, on nous apprend, à l’école, un classement. Ce fameux moule dans lequel on essaie de formater la population pour qu’elle puisse vivre en communauté massive de manière apaisée. L’explication est bien là ! Pour vivre en communauté, il ne faut pas aller à l’encontre de celle-ci.
Oui, mais voilà, nous les personnalités décalées, on a du mal avec ce concept de “moule”. On ne s’y sent pas bien, on ne s’y retrouve pas et du coup, cela crée un mal-être, un conflit interne (voire externe), une non ou une sur-adaptation afin d’arriver à s’intégrer. C’est là que l’on se trompe ! On ne veut pas être comme les autres mais pourtant on se sur-adapte, tel un caméléon qui a activé son mode “survie” pour exister au sein d’une communauté. Finalement, on en a besoin, de ces fameux autres.
Alors que faire ? Où est la solution ? Comment être moi à 100% et en même temps partager avec les autres sans me sentir à part ?
La solution est dans la phrase. Le fait de vous sentir “à part” est le jugement que vous faites vous-même à votre égard.
Pensez-vous vraiment que les autres n’ont aucun sentiment ? Ne se posent aucune question ? Il est évident que non. Le problème est que nous prêtons nos intentions aux autres et comme nous avons tendance à nous juger assez sévèrement, on pense que les autres en font de même. Ainsi, on vibre cela, et l’on crée ce genre de réaction chez l’autre par effet miroir justement.
“Moi je me juge, donc on me juge…”
Combien de fois ai-je eu des témoignages du genre : “je suis incompris, détesté, on me manipule, on me juge, je ne suis pas à ma place, …”
Vous l’a-t-on dit concrètement ??
NON ! La plupart du temps, cela est du pur ressenti. Vous interprétez les actes des autres à votre égard en leur prêtant des intentions à travers lesdits actes. Donc vous projetez vos névroses sur les autres et bien entendu l’inverse existe aussi.
Nous mettons sur les épaules des autres le poids de nos insuffisances.
On leur demande de faire pour nous ce que nous-même ne sommes pas capable de faire pour nous… On leur demande de ne pas nous juger…
Comment voulez-vous vous faire aimer des autres si vous-même ne vous aimez pas suffisamment ? Comment voulez-vous ne pas être jugés si vous-même passez votre temps à vous comparer et à vous sentir différents ?
Le plus étrange est que, parfois, on essaie de se faire aimer par l’inatteignable. C’est à dire que pour 9 personnes qui nous apprécient, on aura à faire à 1 personne qui nous aime moins. Et bien c’est vers elle qu’on ira, pour avoir son approbation, attiré(e) par une fascination vis-à-vis de ce rejet à notre égard.
ALORS QUE FAIRE
L’acceptation de l’autre passe par l’acceptation de soi. Notre positionnement à l’autre passe par notre propre positionnement à notre égard.
Comment je me vois ?
Où suis-je situé(e) en terme d’amour de moi, de confiance en moi et d’image de moi ?
Qu’est-ce que je dégage ?
On ne peut agir sur les choses dont on n’a pas conscience. Le travail commence déjà par arrêter d’accuser les autres en rejetant sur eux la responsabilité de ce que l’on ressent. Chacun choisit de voir la vie à sa façon.
Tant que nous ne prenons pas conscience de notre carte du monde, nous nous enfermons nous-même dans notre propre prison sociale et mentale. C’est en faisant un travail d’introspection et de réalisation de soi que nous arrivons à imprimer le concept de carte du monde.
Ainsi, nous devenons plus zen, plus ouvert et beaucoup moins sur la défensive. On accepte la différence : la leur, la notre. C’est ainsi qu’on réussi à vivre sereinement en société : en arrêtant l’auto-jugement, et l’hétéro-jugement.
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