Le doute nous hante, vous, moi, les autres.
Que celui qui ne doute jamais nous jette la première pierre.
Nous sommes constamment dans le doute. Et plus nous avançons dans un monde de paraître, plus le doute nous envahit.
Le doute du comportement de l’autre, le doute d’être assez bien au yeux des autres, le doute de nos actions, de l’image qu’on renvoie, de notre réalité, de notre légitimité, …
Vous l’aurez compris, notre existence est intimement corrélée à ce doute. Autant ce dernier peut nous faire avancer à grand pas, autant il peut être un frein voire un handicap. Il est alors bien difficile d’atteindre nos objectifs en ce qui concerne nos relations, notre épanouissement personnel, professionnel, …
SI ON DOUTE DE SOI, ON DOUTE DES AUTRES et inversement …
Le doute nous renvoie à nos propres failles.
En effet, lorsque l’on doute de nous, de notre apparence, de notre légitimité, on prête notre doute aux autres. On se met à douter de tout et de tout le monde.
Notre doute est en fait notre faiblesse.
Il est possible qu’on ait abusé de nous par le passé. Nous sommes donc devenus méfiants. Il est également probable que nous ayons été repris sur certaines actions. Il en résulte une baisse d’assurance et nous sommes, par conséquent, moins sûrs de nous. Nous doutons de tout et tout le monde, prêtant les pires intentions aux autres et nous inondant du sentiment d’illégitimité.
Notre esprit est embrouillé et peut même manquer totalement d’objectivité dans certaines situations. Nous recherchons de quoi abreuver ce doute grâce à notre fameux biais de négativité. Ce dernier a besoin d’être conforté, on réussit à créer, dans notre cerveau complotiste, des corrélations qui nous arrangent.
Je vais essayer d’être plus claire. Si on désire trouver des preuves ou indices à notre doute, notre cerveau va focaliser sur tout ce qui pourra le conforter. même si ces preuves ne sont ni logiques, ni des vérités absolues.
Notre doute est intimement lié à notre manque d’estime de nous, que ce soit au niveau de la confiance en soi, de l’amour de soi ou encore de l’image de soi.
L’estime de soi joue un rôle majeur dans notre doute. Plus elle sera élevée, moins nous aurons de doute, que ce soit sur le plan professionnel, amoureux, personnel, relationnel, etc…
En définitive, qu’est-ce que le doute ?
À quoi renvoie-t-il ?
LE DOUTE RENVOIE À NOS FAILLES
C’est là qu’il faut savoir pourquoi l’on doute.
À quelle fragilité, à quel traumatisme de mon passé ce doute permanent qui me ronge fait-il écho ?
Il est ainsi bon de faire le point et d’établir une différence entre le doute raisonnable, qui permet d’être prudent, de manière éclairée et pragmatique, et le doute pathologique qui conduit à des comportements proches de la paranoïa ou alors à un isolement de fuite. Ce dernier est source de stress.
Le doute raisonnable est facile à évaluer. Il pose des questions éclairées, pas forcément angoissantes. Il estime tous les aspects d’une situation et en pesant le pour et le contre. Le doute raisonnable se termine par la prise d’une décision. Une fois cette décision prise, on peut passer à autre chose. On est libéré de ce doute.
Ce doute-là permet donc d’avancer. Il permet la remise en question et l’objectivité.
Le doute pathologique ronge,tourne et vire dans notre cerveau. Il est à l’origine de ruminations nocturnes, de recherche de preuves plus ou moins tangibles tant qu’elles le nourrissent. Ce dernier nous fait entrer dans un état d’âme de méfiance, de souffrance, de douleur dont on a du mal à sortir. Cela devient invivable.
C’est à ce moment-là qu’il faut commencer un travail d’introspection et voir à quel niveau nous devons agir. C’est là qu’il faut se rendre compte que si on cherche à agir sur les autres, nous serons constamment dans le doute. Par conséquent, c’est sur nous que doit se porter l’attention de notre réflexion.
Ma mère m’a souvent dit cette phrase “quand je me regarde, je doute, quand je me compare, je me rassure”. Nous pourrions croire que c’est une phrase pédante, mais pas du tout. Quand je me regarde, je suis face à mes faiblesses et mes propres doutes. Quand je me compare, je me rends compte que je ne suis pas seule à avoir ces moments de doute et cela me rassure.
3 ASTUCES POUR S’ENLEVER LE DOUTE
1/. Trouver 5 arguments qui vont dans notre sens, qui sont logiques et vérifiables et les écrire sur un papier pour nous conforter dans le sens dans lequel on veut aller.
Si, par exemple, vous avez un doute pour poser une action, trouvez 5 arguments qui vont dans le sens de ce que vous voulez faire et écrivez-les sur un papier.
2/. Se poser la question suivante : “Ai-je une preuve logique et absolue qui conforte mon doute ? ”
Ce n’est pas selon la logique que vous aurez établi vous. Nous parlons ici de la logique universelle, c’est à dire vérifiable par tout le monde.
3/. Faire un tableau des bénéfices/inconvénients.
Identifier ce que l’on gagne à rester dans le doute face à telle ou telle situation. Voir les inconvénients que cela engendre. C’est à vous de peser le rapport plaisir/douleur. Est-ce que le fait de douter sur ce sujet me rend plus heureux ou pas ?
Si vous désirez discuter avec moi de votre sentiment de doute permanent et si ce sentiment est pesant pour vous au quotidien, contactez-moi via le lien suivant.