La puissance désigne la capacité à agir et à contrôler une situation.
L’impuissance, c’est tout l’inverse ! C’est le fait d’éprouver le contraire.
C’est un sentiment terrible car nous sommes démunis face à lui.
Après une enquête auprès du groupe d’échanges Existons Sans Réserve, j’ai pu rassembler différents témoignages à propos de cette sensation d’impuissance.
LES DIFFÉRENTS THÈMES
LA MALADIE et LA MORT
Dans ces cas-là, nous ressentons l’impuissance. Nous perdons le contrôle de notre corps, de ce qui pourrait arriver ou de la vie, tout simplement. Nous n’avons aucun pouvoir sur cette fatalité.
Alors que faisons-nous ? Et bien nous travaillons sur nous et acceptons la condition. Nous aidons si nous pouvons aider. Nous consolons si nous pouvons consoler. En résumé, nous agissons comme nous pouvons afin de reprendre le contrôle sur cette situation qui semble perdue.
Certes, nous ne contrôlons ni la maladie ni la mort, mais nous contrôlons ce que nous pensons. La façon dont on décide de vivre la situation et les actions que nous allons poser pour avancer nous incombe.
LORSQUE L’AUTRE EST TOUCHÉ
Lorsqu’une personne proche est touchée par une situation particulière et sur laquelle nous n’avons aucun contrôle, nous nous sentons impuissants. La frustration de ne pas avoir le pouvoir d’agir directement nous envahit. Nous voyons et ressentons la détresse de l’autre. Nous sommes démunis face à ses pleurs, son chagrin, sa peine.
Pourtant, nous essayons de faire au mieux, à notre niveau, pour consoler l’autre. Nous faisons preuve d’empathie, d’acceptation inconditionnelle, de bienveillance. Ainsi, nous avons l’impression de reprendre un peu le contrôle sur cette situation qui nous échappe. Il est vrai que nous ne sommes concernés qu’indirectement et c’est d’autant plus frustrant.
LORSQU’ON NOUS OBLIGE À FAIRE QUELQUE CHOSE CONTRE NOTRE VOLONTÉ (sous la menace par exemple)
Prenons l’exemple d’actualité de l’obligation vaccinale contre le covid pour les soignants sous peine de suspension de salaire. Attention, cet exemple ne prête en aucun cas à polémique.
Certain(e)s se sont sentis démunis face à cela. Ils ont eu un sentiment d’impuissance mêlé à un sentiment d’injustice. Ils ont ressenti la perte de maîtrise de la situation, de leur travail et de leur corps.
Puis, des décisions ont été prises pour reprendre sa puissance : soit accepter le vaccin après avoir étudié de nombreuses publications et pesé le pour et le contre, soit se retirer de la profession, soit se révolter et manifester, … En résumé, il y a eu un passage à l’action quelle qu’elle soit. C’est cela qui redonne le pouvoir, la puissance.
SENTIMENT D’IMPUISSANCE entraîne RÉACTION qui elle-même entraîne L’ACTION
Dès que nous avons l’impression de perdre notre puissance, nous devons nous permettre d’agir pour reprendre notre pouvoir. Par conséquent, on tente de reprendre le contrôle, ou du moins un certain contrôle.
Si l’on reste dans le réactionnel émotionnel, on s’engage dans une spirale sans fin. Nous tombons alors dans la victimisation. Il est possible qu’on ait du mal à sortir de ce rôle là. Surtout si nous avons tendance à se conforter dedans.
LE MANQUE D’ACCEPTATION
Le sentiment d’impuissance, outre la perte de contrôle d’une situation précise, est aussi un manque d’acceptation de ladite situation.
L’émotion prend le dessus réveillant ainsi d’autres schémas et renvoyant à d’autres blessures (injustice-trahison-abandon-…).
Nous sommes alors dans un réactionnel inadapté car on s’entête à vouloir contrôler l’incontrôlable et cela nous submerge.
Cette réaction là passée, nous nous rendons compte que nos actions sont vaines. On entre alors dans un schéma réactionnel productif qui nous mène vers un objectif établi.
Évidemment certaines personnes continuent d’agir de manière désorganisée et sans efficacité. Elles ont du mal à sortir de cette dramatisation qui les confine au rang de victime.
L’IMPUISSANCE ET LA SUBJECTIVITÉ
Tout le monde ressent ce sentiment d’impuissance, une fois dans sa vie, jeune ou adulte. Pourtant, il est subjectif et très différent d’une personne à l’autre.
Si je prends l’exemple d’un médecin réanimateur qui rencontre dans la rue une personne faisant un arrêt cardiaque devant lui. Le médecin saura quoi faire car c’est ancré en lui. Il sera, certes, traversé par une multitude d’émotions et de sentiments divers mais l’impuissance ne fera pas partie des premières.
A contrario, un individu dont le métier n’a rien à voir avec la prise en charge d’une personne réanimatoire ressentira l’impuissance face à une situation similaire (ainsi qu’une multitude d’autres sensations également). Puis, lui aussi reprendra sa puissance et passera à l’action en appelant les secours par exemple.
C’est ça qui fait notre force au final ! L’entraide !
L’impuissance nous mène à l’entraide car nous sommes tous différents. L’impuissance de l’un réveillera la puissance de l’autre qui lui viendra en aide.
À une échelle plus petite, c’est ce que font les parents avec leurs enfants. Nous sommes en fait dans un schéma d’éducation permanent et l’entraide en fait partie.
Le sentiment d’impuissance est éphémère car le mode “survie” est activé. C’est ce mode là qui nous fait par la suite réagir et “nous battre”.
Le sentiment d’impuissance a une fonction motrice. Il démontre une impérativité et la réaction ne se fait, en général, pas attendre. Le but est de rebondir et d’atteindre notre objectif en dehors de ce qu’on ne peut pas contrôler.
Si vous avez du mal à contrôler vos émotions, ou à sortir de ce rôle de victime dans lequel vous êtes embourbé(e), n’hésitez pas à prendre rdv avec moi via un appel téléphonique gratuit de 15 minutes pour que nous discutions ensemble de votre situation.