Catégories
ESTIME DE SOI

Je ne sais pas dire NON

Beaucoup de nos peurs, de nos blessures ont trouvé une parade dans le fait de dire oui à tout et à tout le monde .
On dit oui pour ne pas vexer, on dit oui pour ne pas polémiquer, on dit oui par peur du rejet.
On ne peut pas s’empêcher de se raconter cette histoire fictive que si on n’acquiesce pas, on sera rejeté, mis de côté, oublié et on finira seul, on mourra seul …

Vous souriez peut-être en lisant ces lignes car vous trouvez cela irrationnel ?
Pourtant c’est l’histoire que vous vous racontez, une peur que vous alimentez et qui vous empêche de dire NON ! Vous avez créé une fiction à laquelle vous adhérez à 100 % et qui est source d’accumulation de frustrations.

À QUOI JE DIS OUI ?

Pour savoir à quoi dire non, il faut déjà savoir à quoi je dis oui !

C’est là que la notion de limite intervient. Savoir se fixer des limites claires et ne pas y déroger. S’honorer en utilisant des “lois de fonctionnement interne” propres à chacun d’entre nous.

On peut par exemple utiliser des filtres afin de ne pas culpabiliser en cas de non et d’être droit dans nos bottes.
Voici les 3 filtres que j’utilise :
– En ai-je envie?
– Est-ce que j’en ai le temps ?
– Est-ce bon pour moi ?

Si une des réponses à un de ces filtres est non, alors la réponse à votre interlocuteur sera non. C’est pas plus compliqué que cela. Soyez convaincu du bien fondé de vos limites et en vous honorant, vous honorerez les autres car vos “oui” seront de vrais oui.

ATTENTION AUX FRUSTRATIONS

L’effet cocotte minute n’est pas à négliger. Plus vous allez accumuler des “oui” non francs et pensés, plus votre “explosion” sur un “non” soudain va être spectaculaire et laisser la personne en face de vous dans l’incompréhension de la disproportion de la réaction.
Le mieux est de diffuser des oui et des non pour se respecter et respecter ses besoins.
Cela apportera aussi de la crédibilité à vos prises de décisions. En effet, une personne qui dit oui tout le temps perd en crédibilité à un moment donné car comme on sait qu’elle dit oui à tout, il est évident que nous n’irons pas lui demander conseil par exemple si on veut un regard éclairé, honnête et franc.
Au final, le fait de dire oui dans une recherche d’acceptation et d’intégration fournit, sur du long terme, tout l’effet inverse.

COMMENT FAIRE ?

Vous pouvez pratiquer la communication non violente, parler avec assertivité et rester sur vos positions sans passer pour un rustre. Si! Si! C’est possible!

Validez les arguments de la personne qui vous fait une demande, reformulez-la tout en maintenant votre refus. Cela veut dire que vous considérez la personne, mais que malheureusement vous ne pouvez pas accéder à sa requête.
Ne cédez pas au chantage affectif, ce qui, d’ailleurs, transforme la demande de votre interlocuteur en exigence.

Répétez-vous cette phrase mantra : “Je ne suis pas responsable des émotions des autres”.
Si la personne en face de vous est insistante, restez sur vos positions sans hausser le ton en répétant inlassablement votre décision.
Mettez-vous au centre de votre réponse sans essayer de résoudre le problème de l’autre (attention au mode sauveur ! Responsabiliser, c’est aussi rendre service).

Vous pouvez aussi donner votre ressenti, en utilisant toujours le “je” et en évoquant que la situation vous met mal à l’aise.
Analysez la légitimité de la demande selon qu’elle le soit ou pas. Soyez pragmatiques, mettez l’affect de côté et pensez de manière logique.

Rien ne vous empêche par contre de faire des contre-propositions à partir du moment où elle respecte votre décision. C’est à dire de trouver une réponse qui convienne à tout le monde.
N’allez pas non plus dans le NON à tout prix juste pour contrarier ou pour affirmer votre point de vue. Mesurez justement ce que vous dites. Vous verrez que vous gagnerez en crédibilité !

Si vous avez du mal à vous affirmer et que vous avez tendance à vous oublier par peur du rejet, n’hésitez pas à bloquer un appel découverte avec moi, nous en discuterons. Cet appel n’engage à rien, il dure 15 minutes et peut apporter plus de clarté dans la compréhension de votre mode de fonctionnement.



2 réponses sur « Je ne sais pas dire NON »

Quand je dis non, j’ai toujours l’impression de devoir justifier mon « non »
Ma question :
Es ce normal de devoir justifier le « non » ?

Bonjour, alors il ne faut pas confondre justifier et donner une explication. Par exemple, non je ne suis pas disponible ou non, je n’ai pas envie de faire cela est une explication suffisante. La justification est le fait de se perdre dans des détails de plus en plus profonds pour éveiller chez l’autre de la compassion pour le que non passe mieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *