L’intelligence émotionnelle est importante pour comprendre nos émotions. Souvent, nous les prenons de manière frontale et nous nous laissons submerger.
Il est nécessaire d’assimiler le message caché qu’elles essaient de nous faire passer, des fois de manière brutale.
Le fait d’arriver à décoder tout ceci permet de limiter la submersion et de savoir rebondir tout en écoutant ses besoins.
Je vais aborder ici la peur, la colère, la culpabilité, la honte et l’envie.
Nous allons ensemble DÉCODER nos émotions. Elles ne sont jamais là pour rien, elles indiquent le besoin d’améliorer notre mode de vie, notre façon d’être.
À savoir : NOUS NE SOMMES PAS RESPONSABLES DES ÉMOTIONS DES AUTRES !
Règle de base de communication : chaque émetteur est responsable de ce qu’il émet, chaque récepteur est donc responsable de sa façon de recevoir.
PEUR
Raison : ma vue, mon intégrité physique, mon équilibre mental sont menacés.
Lorsque nous avons peur, nous nous mettons en mode de protection. La peur peut être rationnelle (danger immédiat et réel) ou irrationnel (histoire que l’on se raconte par projection d’une histoire passée (ou inventée) dans le futur).
Lorsque la peur pointe le bout de son nez, il est important de se ramener dans l’instant présent et de se poser les bonnes questions :
– Où est le danger ?
– Est-il réel ou pas ?
– Est-ce que je suis en train objectivement de dramatiser une situation ?
– Comment me mettre en sécurité ?
Il est possible que vous n’arriviez pas à identifier le danger. Si tel est le cas, déjà cela oriente l’affirmation d’une peur irrationnelle. Souvent, l’angoisse et la panique sont de mise dans ces cas-là. Le travail sur soi est à placer en priorité avec une étude des causes et un recadrage dans le présent.
COLÈRE
Raison : une personne, un problème envahit mon espace physique/psychique et ne tient pas compte de mes besoins.
Lorsque nous nous mettons en colère, c’est que nos limites ne sont pas respectées et cela vient en général du fait qu’on ne les a pas ou alors mal imposées.
Les questions sont simples :
– Que veut-on de moi ?
– Comment me protéger ?
Si les raisons ne sont pas identifiées (rage, explosion, déplacement de sa colère sur son entourage, comportement injuste ou disproportionné), c’est en général que un ou plusieurs besoins sont bafoués.
L’importance est donc l’analyse et la reconnexion à ses besoins. La colère est le résidu d’un effet “cocotte minute” dû à un empilement de strates de frustrations.
HONTE
Raison : un truc en moi m’insupporte. Je me sens illégitime, voire inférieur(e). Je peux aussi prendre conscience que je laisse un autre abuser de moi.
La honte nous fait nous renfermer sur nous, rabaisse notre self estime et nous met en colère contre nous-même par frustration du besoin d’exister.
Quelles questions se poser alors ?
– Qu’est-ce que l’autre a de plus que moi qui provoque cette honte ?
– Pourquoi dois-je avoir honte ?
– Comment arrêter ce mode passif où je me victimise et passer à l’action ?
– Si j’agis, qu’est-ce que je risque ?
Il est fréquent de ne pas arriver à identifier les origines de la honte, celles-ci étant bien ancrées dans un schéma répétitif d’auto-accusation, de haine de soi, de repli, de solitude, … Ceci conduit parfois d’ailleurs à la dépression.
Un accompagnement d’acceptation de soi est souvent salvateur pour ce genre de comportement auto-dénigrant.
ENVIE
Raison : quelqu’un est ou possède ce que je voudrais être ou posséder. Cela me frustre et me met en colère.
L’envie est une braise qui nous brûle de l’intérieur. On passe son temps à se comparer et on cultive une frustration au lieu de la combler. On regarde ce qu’on pourrait avoir sans prêter attention à ce que l’on a. Il est important de savoir identifier ce qu’on pourrait avoir et poser des actions pour acquérir cela plutôt que de se comparer à ceux qui ont et d’être malheureux de ce manque.
Il serait alors judicieux de se poser les questions suivantes :
– Est-ce que je veux vraiment ce qu’il/elle a ?
– Qu’en ferais-je concrètement ?
– Est-ce que cette personne que j’envie empêche mon bonheur ?
Si nous n’arrivons pas à identifier les causes, les besoins, les raisons de cette envie, cela va très vite tourner en rivalité, amertume, colère, rancœur et sur du long terme, nous rendre aigris.
CULPABILITÉ
Raison : j’ai mauvaise conscience.
La culpabilité ronge l’esprit à cause des ruminations qu’elle suscite et de la crainte d’un mauvais jugement à notre égard. Non seulement nous nous sentons coupable d’une action, d’un verbe un peu haut, mais en plus, nous avons peur de l’image que nous allons véhiculer et qui va à l’encontre de nos valeurs que nous venons de bafouer. C’est justement ce bafouement qui éveille la culpabilité.
Pour désamorcer ce mal-être, posons-nous les bonnes questions :
– Qu’ai-je fait de mal et pourquoi ?
– Comment puis-je réparer et me responsabiliser ?
– Comment en tirer une leçon pour faire autrement à l’avenir ?
Il est important d’identifier les raisons de son sentiment de culpabilité. Sans cela, nous risquons de partir dans l’accusation d’autrui ou a contrario le renfermement sur soi, ce qui peut entraîner, à long terme, de la dépression.
Si l’identification des besoins est une chose compliquée chez vous, n’hésitez pas à prendre rdv avec moi afin que nous regardions ensemble, lors d’un appel gratuit de 15 minutes, quels sont vos besoins non assouvis.