
Qui est réellement accepté de façon inconditionnelle dans sa famille ?
Toi peut-être, tu n’en es pas si sûr.
Quand on est neuroatypique, les rapports familiaux peuvent vite devenir un terrain d’incompréhensions, de malentendus, et parfois de douleurs très profondes.
Pourquoi ? Parce qu’on ne te comprend pas vraiment.
Et ce qu’on ne comprend pas, souvent, on cherche à le corriger. À le normaliser.
Alors tu deviens l’enfant du “tu devrais”.
« Tu devrais être comme ça. »
« Tu devrais réagir autrement. »
« Tu devrais fonctionner comme lui/elle. »
« Tu devrais être plus… moins… mieux. »
Petit à petit, on essaie de te faire entrer dans un moule.
Un moule qui n’est pas fait pour toi.
Et c’est là que ça commence à fissurer de l’intérieur.
Tu ne te sens pas accueilli tel que tu es.
Pas aimé sans condition.
Tu ressens le rejet, plus ou moins visible, plus ou moins brutal… mais toujours présent.
Alors, pour exister, tu te modifies.
Tu t’adaptes.
Tu ne veux surtout pas déranger.
Et ce conditionnement te poursuit à l’âge adulte.
Tu cherches l’aval de l’autre.
Tu veux qu’on te valide.
Tu as besoin de reconnaissance parce que tu n’as jamais pu poser tes valises quelque part en étant juste… toi.
Et parfois, cette blessure crée des vagues de doutes violents.
Tu tombes dans une forme de parano affective, où tu te dis :
« Je suis bizarre. »
« C’est sûr, ils parlent de moi. »
« Je ne suis pas normal. »
« Je viens d’une autre planète. »
« Je suis un alien. »
Et au fond, ce que tu ressens, c’est une peur viscérale :
la peur de ne pas pouvoir exister si tu es vraiment toi !
Le conflit de loyauté invisible
C’est là qu’un conflit intérieur s’installe.
Tu veux honorer ta famille — parce que tu as appris que c’était une valeur sacrée.
Mais pour honorer ta famille… tu sens que tu ne dois pas être toi.
Et ça, c’est une fracture.
Tu te retrouves pris entre deux obligations impossibles :
- rester fidèle à ceux qui t’ont élevé,
- mais en renonçant à ta propre fidélité intérieure.
Et dans ce système-là, tu es l’enfant de la comparaison.
L’enfant qu’on oppose.
L’enfant qu’on mesure.
L’enfant qu’on juge toujours avec un “tu devrais” en filigrane.
La bienveillance blessante
Moi, je l’appelle comme ça : la bienveillance blessante.
C’est quand on t’aime “pour ton bien”… mais jamais “comme tu es”.
C’est quand on te veut heureux… mais uniquement dans le cadre qu’on a choisi pour toi.
C’est quand on t’écoute, mais qu’on te corrige à la fin.
C’est quand on t’entoure, mais qu’on ne te laisse pas respirer.
Et c’est insidieux, parce que ça a l’apparence de l’amour.
Mais toi, tu ressens autre chose :
– un poids,
– une honte,
– une confusion intérieure.
Et maintenant ?
Maintenant, tu peux changer la donne.
Pas en te rebellant contre ta famille.
Mais en te rebranchant à toi.
Tu as le droit d’exister pleinement, même si tu ne coches pas les cases.
Tu as le droit d’aimer les tiens sans te trahir.
Tu as le droit de dire non aux “tu devrais” et oui à “je suis”.
Tu es peut-être décalé. Mais tu es entier. Et tu es légitime.
Just be you !
As-tu grandi avec cette sensation de ne jamais vraiment coller à ce qu’on attendait de toi ?
T’es-tu déjà senti(e) comme un étranger dans ta propre famille, juste parce que tu pensais ou ressentais différemment ?
Tu veux en parler dans un espace sécure, sans jugement, rien que pour toi ?
Je t’offre 15 minutes d’échange en tête-à-tête pour poser les premiers mots, souffler, et commencer à reconnecter avec ta vérité.