
Pourquoi chez les personnes neuroatypiques, le besoin d’amour semble-t-il plus fort, plus intense, plus vital ?
Parce qu’il est profondément lié à un besoin d’existence, de légitimité, de reconnaissance.
Un besoin viscéral de prendre sa place.
Ce besoin d’amour trouve souvent ses racines dans une blessure de rejet, bien ancrée depuis l’enfance.
Être différent, c’est souvent être mis à l’écart. Et ce rejet, parfois discret, parfois brutal,laisse une empreinte profonde : celle de devoir prouver en permanence qu’on mérite d’être là, qu’on a de la valeur.
C’est presque un trait commun aux neuroatypiques : se sentir décalé, hors norme, à côté. Et dans ce décalage, on cherche à tout prix à prouver qu’on a sa place.
Tellement, que parfois, on va jusqu’à chercher l’amour de ceux qui ne nous aiment pas.
On insiste, on s’accroche, on se sur-adapte, on crée, sans le vouloir, des situations parfois humiliantes.
Tout ça pour tenter de faire l’unanimité.
Une quête impossible… mais qu’on poursuit quand même.
Une communication fragile
Il y a aussi ce mélange explosif entre communication difficile, interactions sociales complexes, et besoin d’intégration à tout prix.
Combien de malentendus, de quiproquos, de blessures auraient pu être évités si la communication était plus simple ?
Mais pour un.e neuroatypique, exprimer ce qu’il ressent, comprendre les codes sociaux, savoir quand et comment interagir… tout ça peut être un vrai défi.
La différence isole.
Et pourtant, l’humain reste un être social. Il a besoin du groupe.
Alors parfois, on accepte l’inacceptable, on fait des compromis sur soi-même, on joue des rôles juste pour appartenir, juste pour se sentir aimé.e.
Le piège du besoin inassouvi
Ce besoin d’amour devient un besoin inassouvi, une quête constante, un vide qu’on essaie de combler à travers le regard de l’autre.
Et c’est là que les dépendances affectives peuvent naître.
Pas uniquement en amour romantique, mais aussi dans les amitiés, au travail, dans la famille…
Ce n’est pas l’autre qu’on veut vraiment.
C’est son aval.
Sa validation.
La preuve que “oui, tu as ta place parmi nous”.
Bien sûr, chaque personne neuroatypique est unique. Certaines vivent avec des troubles du neurodéveloppement (TSA, TDAH…), d’autres non. Mais un point revient systématiquement :
>> la communication : ce fil fragile, parfois invisible, entre toi et le monde.
Tu n’as pas à rester seul.e
Aimer et être aimé.e quand on est neuroatypique, c’est parfois un parcours semé d’embûches.
Mais ce n’est pas une fatalité.
Tu n’as pas à te cacher.
Tu n’as pas à te tordre pour correspondre.
Et surtout : tu n’as pas à rester seul.e avec tout ça.
Si tu t’es reconnu.e dans ces mots, si tu ressens ce besoin d’être compris.e, entendu.e, accepté.e tel.le que tu es… alors je t’invite à en parler.
Viens déposer ce que tu vis, ce que tu ressens, ce que tu traverses, on est là pour t’écouter.